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16 décembre 2018

Testostérone et symptômes dépressifs : de nouveaux éléments de discussion

Testostérone et symptômes dépressifs : de nouveaux éléments de discussion
À retenir
-- JAMA Psychiatry vient de publier une nouvelle méta-analyse qui a cherché à évaluer si un traitement hormonal par testostérone permettait de réduire les symptômes dépressifs. Elle décrit une efficacité et une acceptabilité du traitement par les hommes traités correctes. Elle met aussi en avant plusieurs facteurs ayant une influence significative sur la variabilité des résultats, comme la posologie ou la variabilité des symptômes, mais le taux de testostérone initial ou l’âge n’apparaissaient pas comme déterminants.
-- Ainsi, cette étude confirmerait les données précédentes, qui suggèrent l’intérêt d’un traitement par testostérone chez les hommes avec hypogonadisme ou dans les catégories d’âge intermédiaire (40-60 ans, environ). Elle avance également que les hommes plus âgés ou sans troubles endocriniens pourraient aussi en tirer bénéfice, dès lors que les posologies sont suffisamment élevées.
-- Les auteurs de cette étude reconnaissent la forte hétérogénéité des profils de patients inclus d’une étude à l’autre, comme celle des méthodologies mises en œuvre. Ils suggèrent que des essais cliniques précisant la sécurité du traitement ou son efficacité comparativement aux antidépresseurs soient menés.
-- L’éditorial [1] accompagnant cette étude se veut plus prudent : s’il reconnaît la qualité de l’analyse, il appuie lui aussi sur l’hétérogénéité des profils recrutés et des critères d’évaluation utilisés qui recouvraient les troubles de l’humeur comme les épisodes dépressifs majeurs. Les critères d’inclusion étaient fondés, pour certains essais, sur l’hypogonadisme et non sur la présence de troubles ou de symptômes dépressifs. Ses auteurs rappellent ainsi que les seuls essais cliniques conduits auprès d’hommes présentant des troubles dépressifs majeurs au sens du DSM-5 n’ont pas montré de bénéfice du traitement hormonal. Tant que les données de l’étude TRAVERSE, menée actuellement auprès de 6.000 hommes symptomatiques avec hypogonadisme, ne sont pas disponibles, il convient de rester très prudent sur l’intérêt d’une telle alternative thérapeutique.
Méthodologie
Toutes les études cliniques randomisées anglophones parues jusqu’en mars 2018 et ayant évalué le traitement par testostérone chez les hommes avec une évaluation psychométrique ont été incluses dans l’analyse.
Principaux résultats
-- Au total, les données de 27 études ont été utilisées et ont permis de démontrer l’efficience (différence d’efficacité versus placebo) de la testostérone par rapport au placebo (p<0,001), ainsi qu’une efficacité liée au traitement associée à un odds ratio de 2,30 ([1,30-4,06], log OR : 0,83, p=0,004).
-- L’acceptabilité (la perte de suivi liée au traitement) a été calculée à partir de 25 études et ne montrait pas de différence statistiquement significative par rapport au placebo (OR : 0,79 [0,61 à 1,01], logOR : -0,24, SE, 0,13 [-0,49 à 0,01]).
-- Une posologie plus élevée de testostérone et une variabilité des symptômes à l’inclusion plus faible semblaient influencer l’efficacité du traitement. En revanche, l'âge, le niveau de testostérone initial, le statut dépressif, la durée du traitement ou la voie d'administration n’ont pas été identifiés comme statistiquement déterminants.
Principales limitations
-- Le risque de biais était élevé ou non déterminé pour la plupart des études utilisées dans ces analyses, et l’hétérogénéité était significative.
-- Tous les patients recrutés ne présentaient pas un diagnostic de dépression.
Source : 
Testosterone Treatment of Depressive Disorders in Men

The role of testosterone in the pathophysiology and treatment of depressive disorders in men has remained shrouded in controversy. We do not know whether depressive symptoms are a part of the syndrome of testosterone deficiency in men, and if so, whether testosterone replacement relieves such symptoms, whether low testosterone levels contribute to the pathophysiology of depressive disorders in men, and whether testosterone treatment is efficacious in treating men with depressive disorders.

https://jamanetwork.com


Testosterone Treatment and Alleviation of Depression in Men

Question Is testosterone treatment associated with an alleviation of depressive symptoms in men compared with placebo? Findings This systematic review and meta-analysis of 27 randomized placebo-controlled clinical trials involving a total of 1890 men found that testosterone treatment was associated with a significant reduction of depressive symptoms, particularly in participants who received higher-dosage regimens.

https://jamanetwork.com
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16 décembre 2018

VigilanS accélère la baisse des tentatives de suicide dans le Nord-Pas-de-Calais

VigilanS accélère la baisse des tentatives de suicide dans le Nord-Pas-de-Calais
À retenir
Depuis l’implantation du dispositif VigilanS en 2014, une accélération de la baisse des tentatives de suicide (TS) a pu être observée dans le département du Nord-Pas-de-Calais. Alors que sur la même période 2015-2017, deux départements voisins (Aisne et Somme) montraient une augmentation et que la baisse restait stable dans le département de l’Oise. Cette accélération de la baisse des TS a été observée à partir de deux indicateurs : le nombre de passages aux urgences pour TS, ainsi que le nombre de séjours hospitaliers associés à une TS enregistrés par le PMSI. Il est probable que cette évolution des TS soit en lien avec la mise en œuvre du dispositif dans le Nord-Pas-de-Calais puisque son importance augmente avec la pénétrance du dispositif dans les différents centres. Le ministère de la Santé a désigné cinq autres régions pour tester ce dispositif.
Pourquoi cette revue a-t-elle été réalisée ?
VigilanS a été créé par le CHRU de Lille, le Samu 59 et l’Agence Régionale de Santé en septembre 2014 pour accompagner et soutenir les patients ayant fait une TS de façon à prévenir les récidives. Ce dispositif pilote de veille post-hospitalière n’existe pour le moment que dans le département du Nord-Pas-de-Calais et les résultats de ses premières évaluations viennent d’être publiés.
Conception de l’étude
Pour mesurer l’impact du dispositif sur l’évolution des tentatives de suicide, l’équipe du Pr Guillaume Vaiva a collecté les données du programme médicalisé des systèmes d’information en médecine-chirurgie-obstétrique (PMSI-MCO), ainsi que les tentatives de suicide rapportées dans les registres de passage aux urgences des établissements de la région participant au dispositif. La période de 2012 à 2014 précédant la mise en place du dispositif a été comparée à celle qui lui a fait suite de 2015 à 2017.
Résultats
Les données du PMSI montrent que la baisse des séjours hospitaliers pour TS enregistrée entre 2012 et 2014 dans le Nord-Pas-de-Calais s’est accélérée après 2014 (-16% vs -6%). Alors que dans le même temps, deux départements comparables des Hauts de France (Aisne/Somme) observaient une augmentation des TS (+13%) et que celui de l’Oise montrait des chiffres stables de l’ordre de -12% sur les deux périodes.
En 2012-2014, avant l’implantation du système VigilanS, 10.119 passages aux urgences pour tentative de suicide ont été enregistrés. Ce chiffre n’était plus que de 9.230 en 2017. Cette évolution correspondait à une baisse de 13,5% et s’observait aussi bien chez les hommes (-14%) que chez les femmes (-10%).
Les chercheurs ont également observé une amélioration de la pénétrance du dispositif VigilanS avec le temps (nombre de suicidants entrant dans le système de veille/nombre total de suicidants passés aux urgences) qui est passée de 26% en 2015 à 37% en 2017 sur l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais. L’analyse par centre montrait que la diminution des TS observées sur la période était d’autant plus importante que la pénétrance du dispositif était forte, suggérant un lien direct avec la mise en place du dispositif.
Source : 
[Changes in the number of suicide attempts in the NPC region since the start of VigilanS: First estimates]. - PubMed - NCBI

Encephale. 2018 Nov 20. pii: S0013-7006(18)30200-8. doi: 10.1016/j.encep.2018.09.006. [Epub ahead of print] English Abstract

https://www.ncbi.nlm.nih.gov

16 décembre 2018

Réduire les benzodiazépines chez le sujet âgé fragile, c’est possible !

Réduire les benzodiazépines chez le sujet âgé fragile, c’est possible !
À retenir
Les équipes médicales d’évaluation des fragilités à l’hôpital de jour et de la pharmacie du CHU de Toulouse ont évalué l’impact d’une intervention visant à optimiser les traitements par benzodiazépines chez les sujets âgés fragiles. Une intervention basée sur la remise d’une brochure d’information, un entretien court (10 minutes) avec le patient, un suivi téléphonique mensuel, et l’implication du médecin traitant, permet une optimisation du traitement par benzodiazépines (BZD) chez un patient sur trois. Un arrêt des BZD a même été obtenu chez 17% d’entre eux. Bien que réalisée sur un faible nombre de patients, cette étude montre que le sevrage, ou tout au moins l’optimisation des traitements par BZD, est réalisable sans être trop chronophage en contexte réel de soins. Ce type d’intervention pourrait être étendu à l’ensemble du réseau des hôpitaux de jours de la fragilité si les résultats étaient confirmés par des études de plus forte puissance et réalisées sur de plus longues durées. Il incite à réfléchir sur le développement à venir de la coopération ville-hôpital qui devra nécessairement impliquer le médecin traitant et le pharmacien d'officine. 
Pourquoi cette étude a-t-elle été réalisée ?
Selon l’agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM), la consommation de BZD concernait 13% des français en 2015 et 36% d’entre eux avaient plus de 65 ans, alors que ces molécules font partie des médicaments potentiellement inappropriés chez le sujet âgé. Des efforts sont donc attendus dans ce domaine. L’hôpital de jour d’évaluation des fragilités de Toulouse accueille les patients fragiles qui nécessitent une évaluation gériatrique multidisciplinaire. En 2014, l’équipe médicale a constaté que 34,9% d’entre eux consommaient des BZD au long cours et a entrepris de proposer une optimisation de ces traitements. L’impact de ces interventions standardisées a été évalué et les résultats récemment publiés.
Conception de l’étude
L’étude a inclus les patients disposant d’une prescription de BZD ou d’une molécule apparentée et volontaires pour tenter un sevrage. L’intervention standardisée comprenait un entretien avec le gériatre qui évaluait le degré de dépendance, ainsi que le niveau de connaissance du patient vis-à-vis de son traitement. Une brochure d’information sur les BZD était remise à cette occasion. Elle abordait notamment les indications des BZD et les risques associés à une consommation sur la durée, et présentait des informations sur le sommeil de la personne âgée et les approches alternatives possibles pour l’améliorer. À l’issue de l’évaluation, les propositions d’optimisation de traitement discutées avec le patient étaient communiquées au médecin traitant de façon à ce qu’elles puissent être pérennisées. Celles-ci pouvaient comprendre une diminution de la posologie, une prise intermittente, l’arrêt de la molécule ou le changement pour une molécule à demi-vie plus courte. Chaque patient bénéficiait ensuite d’un suivi téléphonique mensuel sur 6 mois.
Résultats
Au total, 18 patients ont été inclus dans l’étude, la plupart d’entre eux ayant été jugés fragiles (50%) ou pré-fragiles (44%) suite à l’évaluation selon les critères de Fried. 
Les entretiens d’une durée de 5 à 15 minutes (10 minutes en moyenne) ont révélé que 83% d’entre eux (n=15) prenaient une BZD depuis plus d’un an, dont la moitié depuis plus de 10 ans. Et pour 39% d’entre eux, il s’agissait d’une BZD à demi-vie longue.
Après intervention et 6 mois de suivi (chaque appel téléphonique mensuel durait généralement moins de 5 minutes), le traitement a pu être optimisé pour 33% des patients.
Un arrêt a été obtenu chez 17% d’entre eux, dont un avec un fort attachement aux BZD selon l’échelle ECAB. Deux patients ont diminué leur posologie et un a changé pour une molécule à demi-vie courte.
Il faut toutefois signaler que parmi les patients ayant ressenti un syndrome de sevrage (44%, n=8), un seul a pu optimiser son traitement, montrant la nécessité d’un sevrage très progressif et prenant en compte la motivation du patient.
Limitation
L’étude a été réalisée sur un échantillon de taille limitée et au sein d’un seul centre. Par ailleurs les données recueillies au cours des 6 mois de suivi étaient déclaratives et non confirmées par le contrôle des prescriptions.
Source : 
Benzodiazepines and frail elderly people: how prescribing can be optimized? - PubMed - NCBI

Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil. 2018 Oct 30. doi: 10.1684/pnv.2018.0755. [Epub ahead of print]

https://www.ncbi.nlm.nih.gov
16 décembre 2018

Dépression persistante : l’ajout d’un traitement additionnel par mirtazapine n’apporte pas d’amélioration

Dépression persistante : l’ajout d’un traitement additionnel par mirtazapine n’apporte pas d’amélioration
À retenir
Selon les résultats de cet essai contrôlé randomisé, il n’y a pas de bénéfice à ajouter la mirtazapine à un traitement par inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou de la noradrénaline (ISRN) chez les sujets suivis en soins primaires et présentant toujours des symptômes dépressifs persistants après 6 semaines de traitement.
Pourquoi cette étude a-t-elle été réalisée ?
La moitié des patients qui prennent un traitement antidépresseur à la bonne dose et sur une durée adéquate ne voient pas leurs symptômes améliorés. Au-delà des augmentations de dose ou des changements de molécule, l’ajout d’un second antidépresseur disposant d’un mode d’action différent pourrait apporter un effet additionnel ou synergique par rapport à une monothérapie par ISRS ou ISRN. Et la mirtazapine, antagoniste des récepteurs à la noradrénaline et à la sérotonine, a été envisagée comme un candidat possible. Les essais menés jusqu’ici sur cette molécule ont apporté des résultats contradictoires, aussi une équipe britannique a entrepris d’évaluer l’intérêt d’un traitement additionnel par mirtazapine pour améliorer les symptômes et la qualité de vie de patients souffrant de dépression persistante après un premier traitement antidépresseur de 6 semaines bien conduit.
Conception de l’étude
Cet essai contrôlé randomisé de phase 3 a recruté des patients adultes dépressifs suivis en médecine générale. Pour être inclus, ils devaient avoir suivi un traitement par ISRS ou ISRN depuis au moins 6 semaines, avec une bonne observance au traitement, et montrer des symptômes dépressifs persistants (score de 14 ou plus sur l’inventaire de dépression de Beck II, ICD-10). Ils ont été randomisés pour recevoir de la mirtazapine ou un placebo en plus de leur traitement usuel et ont ensuite été suivis à 12, 24 et 52 semaines. Les symptômes dépressifs étaient évalués selon l’inventaire de dépression de Beck.
Résultats
Sur les 480 sujets inclus dans l’étude, 241 ont reçu de la mirtazapine en plus d’un traitement par ISRS ou ISRN et 239 un placebo. Tous suivaient un traitement par ISRS et ISRN depuis au moins 6 semaines et près de 90% d’entre eux étaient sous antidépresseurs depuis au moins 6 mois, la plupart ayant déjà eu des épisodes dépressifs antérieurs. Les profils d’intensité des symptômes étaient très étendus à l’inclusion (légers à sévères).
Après 12 semaines de traitement, les scores sur l’inventaire de Beck (IB) étaient similaires dans le groupe intervention et placebo. Une très légère différence était observée après ajustement sur l’IB à l’inclusion et d’autres facteurs confondants, avec un intervalle de confiance croisant le 0 (différence moyenne ajustée -1,83 [-3,92 à 0,27], p=0,09) et un effet clinique peu probable.
Par ailleurs, les effets indésirables ont été plus fréquents dans le groupe mirtazapine que dans le groupe contrôle et associés à davantage d’arrêts de traitement.
 
16 décembre 2018

Les troubles liés à une substance chez les adultes plus âgés

Les troubles liés à une substance chez les adultes plus âgés
Les troubles liés à une substance sont devenus une urgence nationale de santé publique. Bien que les taux d’usage de substances soient généralement inférieurs chez les adultes plus âgés que chez les plus jeunes, cette revue concerne les seniors. Les modifications physiologiques du métabolisme hépatique survenant au cours du vieillissement ont un impact sur la pharmacocinétique de l’alcool et d’autres substances, entraînant une plus forte sensibilité aux effets nocifs. Les adultes plus âgés sont plus susceptibles que les plus jeunes de présenter de multiples affections médicales chroniques et d’utiliser des médicaments sur ordonnance pouvant interagir avec l’alcool et d’autres substances, ce qui accroît leur risque d’événements indésirables. Pour compliquer les choses, il peut être particulièrement complexe de détecter des troubles liés à une substance en présence de multiples comorbidités. Les indicateurs sociaux habituels d’altération fonctionnelle, tels que la difficulté à travailler, les erreurs de conduite d’un véhicule ou les inculpations, ne concernent pas nécessairement les personnes retraitées, qui ne conduisent plus ou qui consomment des substances chez elles et non en public. Les troubles liés à une substance non détectés peuvent être extrêmement nocifs pour les adultes plus âgés, dans la mesure où ils représentent un risque de chutes, de confusion mentale, d’atteinte cognitive et de morbidité médicale, pouvant entraîner des hospitalisations, des frais de soin de santé ainsi qu’une perte d’autonomie.
Les études épidémiologiques de grande envergure menées depuis 25 ans ont apporté des informations importantes sur les taux d’usage de substances. Des études prospectives longitudinales, qui fourniraient des données sur l’évolution des habitudes d’utilisation, font néanmoins défaut. En outre, les définitions de l’âge plus avancé varient selon les études, allant de 45 ans et plus, à 65 ans et plus. C’est la raison pour laquelle il est difficile de distinguer les différences entre les personnes d’âge mûr et les adultes plus âgés. Cet article décrit les tendances et les recherches actuelles concernant la prévalence, la détection et la prise en charge des troubles liés à l’utilisation d’alcool, de l’abus de médicaments sur ordonnance et de l’utilisation de substances illicites chez les adultes plus âgés.
Source : 
Just Say Know: An Examination of Substance Use Disorders among Older Adults in Gerontological and Substance Abuse Journals

This article examines the extent to which studies of alcohol abuse, illicit drug use, and prescription drug abuse among older adults appear in the leading gerontological and substance abuse journals. The authors reviewed articles published in the 10 social ...

https://www.ncbi.nlm.nih.gov
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16 décembre 2018

Le «slime», un jeu d’enfants qui peut-être dangereux

Le «slime», un jeu d’enfants qui peut-être dangereux
Le «slime», cette pâte gluante que fabriquent les enfants et adolescents n’est pas sans risque surtout si elle est «faite maison» alertent l’Anses et la DGCCRF.
Cela s’appelle le slime. C’est le nouveau jeu des cours de récréation et il peut être dangereux alertent conjointement l’Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire) et la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Les deux organismes mettent ainsi en garde contre «cette pâte à malaxer gluante et élastique» que fabriquent les enfants et adolescents et qui peut provoquer des réactions cutanées importantes.
Le slime se trouve dans le commerce sous forme prête à l’emploi ou en kits. Mais «il peut également être fabriqué à la maison, pour en faire varier l’aspect et la texture (couleur, paillettes…). Les tutoriels de fabrication de slime se multiplient sur Internet et de nombreuses recettes sont proposées», précise ainsi l’Anses.
Allergie, irritations des voies respiratoires
«L’ingrédient de base pour la fabrication du slime est la colle à papier liquide, parfois vendue en flacons de grande contenance. Or, ces colles liquides contiennent des conservateurs, notamment des libérateurs de formaldéhyde ou des isothiazolinones, substances très allergisantes par voie cutanée, ainsi que de nombreux solvants (éthanol, acétate d’éthyle, acétate de méthyle) responsables d’irritation des voies respiratoires», explique l’Anses. Et pour rendre la pâte plus souple, les jeunes ajoutent une substance, le plus souvent du bore qui se présente sous forme de poudre ou de produits médicamenteux tels que les liquides pour les lentilles ou des lessives. Or, la manipulation régulière par des enfants de l’acide borique et de ses dérivés peut être dangereuse rappelle l’Agence qui souligne notamment les risques de «ces composés toxiques pour la fertilité et le développement embryofoetal».
Attention aux kits vendus dans le commerce
Ces fabrications maison pour le moins hasardeuses, provoquent donc des irritations conduisant les parents à appeler les centres antipoison. Ce sont ces derniers ainsi que les réseaux de vigilances en dermatologie qui, aux vues du nombre de cas, ont alerté l’agence et la DGCCRF. Les deux organismes appellent également les utilisateurs «au respect des précautions d’emploi des kits» vendus dans le commerce.
Sur 15 prélèvements effectués, 2 kits se sont révélés trop dangereux pour une manipulation par des enfants et ont été immédiatement retirés du marché. La DGCCRF annonce une poursuite des contrôles. En attendant les deux organismes appellent les parents à la plus grande vigilance.
 
Source :  
Le Slime, une pâte très prisée mais pas sans risque

L'Anses et la DGCCRF alertent les consommateurs sur les risques liés à la fabrication et à la manipulation du Slime. Le Slime, une pâte à malaxer gluante et élastique, est actuellement très prisé des enfants et adolescents. Il se trouve dans le commerce sous forme prête à l'emploi ou en kits.

https://www.anses.fr

https://www.anses.fr/fr/content/le-slime-une-p%C3%A2te-tr%C3%A8s-pris%C3%A9e-mais-pas-sans-risque

Préparation et manipulation du Slime : les autorités sanitaires appellent à rester vigilant

L'Anses, la DGS et la DGCCRF rappellent les risques liés à la préparation et à la manipulation de Slime, une pâte à malaxer gluante et élastique, très prisée des enfants et adolescents. Une manipulation répétée et prolongée de cette pâte peut provoquer des irritations et allergies cutanées parfois sévères.

https://www.anses.fr

https://www.anses.fr/fr/content/pr%C3%A9paration-et-manipulation-du-slime-les-autorit%C3%A9s-sanitaires-appellent-%C3%A0-rester-vigilant
16 décembre 2018

Nouvelle alerte sur les dangers du «slime»

Nouvelle alerte sur les dangers du «slime»

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Les autorités sanitaires alertent pour la seconde fois sur les dangers de cette pâte gluante appréciée des enfants, qui a fait l’objet d’autant de signalements dans les 5 premiers mois de 2018 que durant toute l’année 2017.
Parents, attention si vous projetez de mettre du «slime» au pied du sapin: sept mois après avoir lancé l’alerte sur ce nouveau genre de «pâte à prout», les autorités sanitaires (Anses, DGS et DGCCRF) publient un rapport détaillé sur les incidents signalés aux centres antipoison. La pâte gluante et élastique qu’enfants et adolescents adorent malaxer des heures durant, comme jeu et comme antistress, a fait l’objet de 87 déclarations aux centres antipoison entre janvier et mai 2018, contre 91 enregistrées au total pour l’ensemble de 2017 (et 27 cas enregistrés avant 2017).
En majorité, il s’agit de filles de moins de 6 ans. Sur les 205 cas enregistrés au total, un peu plus de 160 avaient été exposés par voie orale ou buccale (mais pour 70% des cas, aucun symptôme n’était rapporté), 27 par voie cutanée (dont 78% étaient symptomatiques), le reste concernant des expositions oculaires ou par inhalation. Un unique cas est jugé de gravité «moyenne», avec une projection dans l’œil de lessive liquide lors d’une préparation maison.
Identification tardive
Le rapport indique toutefois que, la mode du slime étant récente, l’identification de sa responsabilité en cas de problème peut tarder à être identifiée. Ils évoquent ainsi le cas d’un enfant souffrant de dermatite chronique depuis déjà un an, lorsque la «pâte à prout» avec laquelle il jouait a été identifiée comme responsable de ses lésions. Même chose pour une fille de 10 ans «souffrant depuis 1 an et demi de papules et de plaques eczématiformes avec prurit au niveau des doigts, sans efficacité de traitements thérapeutiques locaux»: elle préparait du slime maison, pour elle-même et... pour le vendre dans son école!
L’Anses alerte aussi sur «les dérives de la manipulation du slime telles que la formation de bulles géantes de slime avec une paille, ou encore le slime bath visant à préparer du slime dans une baignoire. Les risques sont alors très fortement majorés».
«Détournement d’usage de produits chimiques»
Le slime, expliquent les autorités sanitaires, est vendue «prête à l’emploi» dans les magasins de jouets mais peut aussi être fait «maison», avec «un détournement d’usage de produits chimiques et de médicaments», souvent sans la présence des parents. Or les recettes proposées pour fabriquer «ces produits contiennent des substances toxiques pour la santé», dont :
-- de la colle, de la lessive et des colorants, qui contiennent des agents conservateurs «qui sont des substances allergisantes par voie cutanée»;
-- de l’acide borique, substance reprotoxique pour laquelle «des effets sur la fertilité ainsi que des effets sur le développement embryofœtal ont été observés chez l’animal (…) après exposition par voie orale»;
-- des «agents gonflants», le plus souvent de la mousse à raser, un produit non destiné à rester des heures au contact de la peau.
«Les coffrets de préparation ou les formes prêtes à l’emploi de slime ou de «pâte à prout» évitent l’utilisation détournée de produits chimiques et de médicaments, tout en sachant que la manipulation répétée et prolongée de cette pâte n’est pas dénuée de risques pour la santé», précise le rapport de l’Anses. Les contrôles menés par la DGCCRF ont cependant conduit à retirer du marché 14 des 44 produits analysés, à cause d’une teneur en bore excessive…
 
Source : 



Avis de rappel de pâte slime de marques Kim'play et Mom Fun

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https://www.economie.gouv.fr

16 décembre 2018

Cœur et post-partum, une période critique pour les femmes

Cœur et post-partum, une période critique pour les femmes
Six semaines après l'accouchement, les risques d'une insuffisance cardiaque mortelle sont démultipliés.
En Europe, les maladies cardiovasculaires chez les femmes enceintes sont devenues la première cause de mortalité durant la grossesse. Avec en corollaire, une augmentation des cas de diabète, d'hypertension et de surpoids chez ces femmes. Aux États-Unis, l'insuffisance cardiaque est l'une des principales causes de morbidité et de mortalité maternelles, où les taux de décès lié à la grossesse ont plus que doublé entre 1987 et 2011.
Selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Circulation: Heart Failure, l'insuffisance cardiaque est aujourd'hui un problème clinique d'envergure chez les femmes relativement jeunes en âge de procréer.
Une augmentation annuelle de 7,1% des diagnostics d'insuffisance cardiaque
Entre 2001 à 2011, les chercheurs de l'Université de l'Illinois à Chicago, menés par Mulubrhan Mogos, ont analysé 50 millions d'hospitalisations liées à la grossesse aux États-Unis. De 2001 à 2006, les scientifiques ont constaté une augmentation annuelle de 7,1% des diagnostics d'insuffisance cardiaque parmi les hospitalisations postnatales, avec une prévalence qui se stabilise jusqu'en 2011.
Leur travail observe aussi que si moins de 2% des hospitalisations liées à la grossesse surviennent pendant la période post-partum, soit dans les six semaines après l'accouchement, quasiment 60% des hospitalisations pour insuffisance cardiaque liées à la grossesse ont eu lieu pendant cette même période.
Avant l'accouchement, les taux d'insuffisance cardiaque augmentent en moyenne de 4,9% par an de 2001 à 2011, ce qui peut être attribuable notamment à l'hypertension artérielle ou au diabète, entre autres facteurs de risque présents chez les femmes avant qu'elles ne tombent enceintes.
Les chercheurs insistent donc sur la nécessité d'une surveillance étroite des femmes à haut risque après leur accouchement, et en particulier après leur sortie de l'hôpital.
 

 

16 décembre 2018

Dès l'enfance, les yeux pourraient être un marqueur de risque cardiovasculaire

Dès l'enfance, les yeux pourraient être un marqueur de risque cardiovasculaire
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Des changements dans les petits vaisseaux sanguins de la rétine avaient été préalablement associés à l'hypertension, à l'athérosclérose et au diabète.
La santé cardiovasculaire pourrait se lire dans nos yeux, révèle une étude menée sur 418 Finlandais et Finlandaises suivies pendant vingt-cinq ans. Plus précisément, la forme et la taille des vaisseaux sanguins de la rétine durant l'adolescence (entre 12 et 18 ans) apparaît corrélée à différentes pathologies cardiovasculaires plus tard dans la vie (entre 37 et 43 ans), ce qui pourrait en faire un marqueur de risque d'importance.
Selon Robyn Tapp, autrice principale de l'étude et chercheuse à la faculté de médecine Saint Georges de Londres, il s'agit de la première étude à examiner l'impact de la santé cardiovasculaire sur la structure des vaisseaux sanguins de l'œil de l'enfance au milieu de l'âge adulte. Des changements dans les petits vaisseaux sanguins de la rétine avaient été préalablement associés à l'hypertension, à l'athérosclérose et au diabète, entre autres maladies.
«Après avoir comparé les facteurs de risque cardiovasculaires avec la taille et la forme des vaisseaux sanguins de la rétine, nous avons pu montrer qu'une santé cardiovasculaire idéale pendant l'enfance et son amélioration (…) jusqu'au milieu de l'âge adulte semblent avoir un effet protecteur sur la microvasculature rétinienne», explique la scientifique.
Interrogée par l'American Heart Association, éditrice de la revue où Tapp et son équipe ont publié leurs travaux, le Dr. Mary Frances Cotch, directrice du département d'épidémiologie de l'Institut américain de l’œil, applaudit l'étude de ses collègues à laquelle elle n'a pas participé. «Il s'agit d'un pas dans la bonne direction», commente-t-elle, tout en précisant que ces résultats ne «prouvent pas de connexion entre santé cardiovasculaire et santé oculaire».
«Il est concevable que les maladies que nous trouvons à l'âge adulte et pendant la vieillesse démarrent en réalité plus tôt, peut-être durant l'enfance et même dans les premiers moments de la vie», ajoute-t-elle. Selon Cotch, il est donc nécessaire que davantage d'études suivent ce chemin et se penchent sur la manière dont «les expériences d'un enfant peuvent se répercuter sur sa santé une fois devenu adulte». Avec des échantillons encore plus conséquents et un suivi à long et très long terme.
Parmi les domaines en manque criant de données, Cotch cite les expositions environnementales auxquelles peuvent être soumis les enfants, comme «l'influence de l'alimentation, du stress, des produits chimiques et de la pollution, des facteurs qui varient probablement d'une région géographique à une autre. Nous en avons encore énormément à apprendre».
 
16 décembre 2018

Vaccination antigrippale : attention aux confusions entre Influvac et InfluvacTetra destiné à l’adulte

Vaccination antigrippale : attention aux confusions entre Influvac et InfluvacTetra destiné à l’adulte
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« L’ANSM a eu connaissance d’erreurs de délivrance et d’injection du vaccin Influvac Tetra (Mylan) à des enfants de moins de 18 ans alors que ce vaccin n’est pas indiqué pour cette tranche d’âge ». Dans un point d’information publié hier l’agence du médicament attire l’attention sur le risque de confusion entre les vaccins anti-grippaux InfluvacTetra pour adultes et Influvac destiné aux enfants. Alors que les deux autres vaccins tetravalents anti-grippaux disponibles (VaxigripTetra de Sanofi Pasteur et Fluarix Tetra de GSK) peuvent être utilisés chez l’enfant dès 6 mois, Influvac Tetra n’a l’AMM qu’à partir de 18 ans.
Son utilisation chez l’enfant constitue donc « une faute aussi bien de la part du médecin s’il l’a prescrit, que du pharmacien qui l’a délivré, estime le Pr Daniel Floret (pédiatre et vice-président de la commission technique des vaccinations) et cela pourrait leur être reproché en cas problème. Ceci dit, en termes d’efficacité ou de tolérance, il y a peu de raisons de craindre que ce vaccin soit moins efficace ou qu’il ait des effets indésirables particuliers ».
Pas de surveillance particulière en cas d’erreur
Influvac Tetra diffère du vaccin Influvac « uniquement par l’ajout d’une souche de virus B présente dans les autres vaccins tétravalents et devrait disposer d’une indication chez l’enfant à partir de 3 ans très prochainement », rassure de son côté l’ANSM.
En pratique, « si par erreur, le vaccin Influvac Tetra est administré à un enfant de moins de 18 ans, il n’y a pas lieu de mettre en place une surveillance médicale particulière ». 
 
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